Ceci est une lecture commune en partenariat avec les  Editions TriArtis  et Partage Lecture.

 

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Résumé :

- Est-ce possible ?

- Oui

- Est-ce raisonnable ?

- Non

Nous sommes au 21ème siècle.

Comment certains de nos célèbres auteurs, écrivains, journalistes, artistes ou universitaires peuvent-ils échanger des courriers avec leurs amants et maîtresses, parents, amis ou ennemis - nés entre le 16ème et le 20ème siècle ?

C'est possible, parce qu'ils aiment beaucoup, à la folie... ou pas du tout.

Et que leurs correspondances sont intempestives.

Mais que pourrait bien avoir de raisonnable une idée folle, une passion amoureuse, une amitié rare, une vengeance, une mélancolie ou simplement une émotion ?

Rien.


 

Mon avis :


Décidément, les éditions TriArtis ont le chic pour m’épater ! En effet, ce livre de la collection « Correspondances intempestives » m’a subjuguée et je l’ai donc lu en une soirée seulement ! Second livre de cette collection que j’ai eu le grand plaisir de lire, je dois dire que je l’ai préféré à l’autre : Marie-Antoinette d'Evelyne Lever - non pas que celui-ci m'est déplu. Mais, "A la folie... pas du tout" est plus vif, plus charismatique et plein de charme.


On y trouve de grands noms de l’Ancien Temps (Maupassant, Nerval, Colette, Rousseau, etc) face à de grands noms des Temps Présents (Lara, Carrière, Murena, Frain, etc). 

J’ai particulièrement apprécié la verve franche et crue de miss Erna Hürli-Collins (p.57), le poétique de la lettre de Catherine Lara (p.75), la véracité chez Naverre (p.116) ou encore le désespoir d’un homme (Jean-Henry Latude) face à la plume acerbe d’une femme (Ariane Massenet) (p.148/149).

 

Les magnifiques illustrations qui accompagnent chaque texte collent parfaitement avec l’idée, le principe, l’âme du livre. De plus, voir les « originaux » des lettres manuscrites permet une incursion réussie dans la vie des écrivains.

 


En bref : Une lecture fort agréable et très intéressante. J’ai pu découvrir et/ou redécouvrir de grand(e)s auteu(e)s à travers leur vie, leurs chagrins, leurs amours, leurs vengeances, etc… Une belle expérience donc.

 

 

Note : 4/5

 


Extraits :

p.72 « […] une espèce de camarade sans conséquence et sans droit, par conséquent sans jalousie et sans broutilles, capable de fumer votre tabac, de chiffonner vos peignoirs et d’attraper des rhumes de cerveau en philosophant avec vous sous tous les marronniers de l’Europe moderne » Alfred de Musset à George Sand

 

p.161 « Ma parole! il y a de l’Argentine dans votre lettre, du Chili dans vos cris, de la mer de Chine dans vos sueurs nocturnes, du Téhéran dans vos tremblements. » Didier Decoin à Marie de Sévigné

 

 

 

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